« Les auteurs de ces crimes doivent savoir qu’ils ne peuvent continuer à agir en toute impunité. Nous recueillons et préservons les preuves afin qu’ils soient un jour amenés à rendre des comptes. »
Le Mécanisme onusien d’enquête indépendant pour le Myanmar vient de rendre son rapport annuel, selon lequel « les crimes contre l’humanité continuent d’être commis de manière systématique au Myanmar, et les conflits en cours ont de graves répercussions sur les femmes et les enfants ».
Selon le rapport, « il existe de nombreuses indications que depuis le coup d’État militaire en février 2021, des crimes ont été commis au Myanmar à une échelle et d’une manière qui constituent une attaque généralisée et systématique contre une population civile » et la nature de la criminalité potentielle est également en expansion.
« Les crimes contre les femmes et les enfants font partie des crimes internationaux les plus graves, mais ils sont aussi historiquement peu signalés et font l’objet d’enquêtes insuffisantes », affirme Nicholas Koumjian, chef du Mécanisme, qui précise qu’ il n’y aura pas d’impunité.
« Les auteurs de ces crimes doivent savoir qu’ils ne peuvent continuer à agir en toute impunité. Nous recueillons et préservons les preuves afin qu’ils soient un jour amenés à rendre des comptes. »
🔴 NOUVEAU !
Les preuves de crimes contre l’humanité s’aggravent au #Myanmar🇲🇲, ciblant femmes et enfants (torture, enrôlement et détention arbitraire).
C'est ce que révèle le Mécanisme d'enquête indépendant pour le Myanmar dans son rapport annuel 2022.https://t.co/rjGSgxGzwT pic.twitter.com/XTbP11YF0Q
— ONU Genève (@ONUGeneve) August 10, 2022
Depuis le début de ses opérations il y a 3 ans, le Mécanisme a collecté plus de trois millions d’éléments d’information provenant de près de 200 sources. Il s’agit de déclarations, de la documentation, des vidéos, des photographies, des images géospatiales et du matériel provenant des réseaux sociaux.
Ces sources font état de crimes sexuels et sexistes, y compris des viols et d’autres formes de violence sexuelle, et des crimes contre des enfants perpétrés par des membres des forces de sécurité et des groupes armés. Selon le rapport, des enfants au Myanmar ont été torturés, enrôlés et détenus arbitrairement.
Le mécanisme d’enquête a été créé en 2018 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Il a pour but de recueillir des preuves sur les crimes les plus graves en vue d’éventuelles procédures pénales.
M.C.